qu'aujourd'hui, un écureuil laissa tomber
une noix. Un lapin la ramassa. L'ayant
vu, un loup terrible le menaça :
- Qu'as-tu ramassé ! Ce n'est pas à toi,
donne-moi ça tout de suite !
Le lapin, malgré la peur qui lui glaçait le sang,
écrasa la noix en la faisant craquer entre ses
pattes et l'avala. Puis il dit :
- Oh quel délice, cet oeil de loup ! J'en reprendrais bien un autre !
Le loup, saisit d'horreur, s'enfuit sans plus d'explications. En chemin,
il heurta un ours brun. Celui-ci s'indigna :
- Tu ne peux pas faire attention ! On ne bouscule pas les gens comme
ça !
Le loup articula péniblement entre deux halètements :
terrifiant ! Figure-toi qu'il mange des yeux
de loup ! As-tu déjà entendu parler d'un tel
monstre ?
- Non ! Il doit être très méchant ! Je
n'aimerais pas le rencontrer seul au coin
d'un bois !
- Il faut tenter quelque chose, sinon nous
ne serons jamais tranquilles ! Si nous y retournons à deux, c'est peut-être lui qui aura peur !
- Je n'y tiens pas plus que ça ! En plus, qui me dit que tu ne te sauveras
pas en me laissant tout seul ?
- Écoute ! Nouons nos deux queues, ainsi je ne pourrai pas te laisser seul !- Bon d'accord ! Allons-y !
Ils attachèrent leurs longues queues l'une à l'autre et, se tenant par le bras,
partirent à la rencontre du monstre. A leur vue, le lapin réfléchit très vite et
dit :
- On ne peut vraiment pas se fier à la parole d'un loup ! Ton père m'avait
blanc, et voici qu'il t'envoie m'apporter
un simple ours brun ! Il se moque de
moi !
Entendant cela, l'ours crut que le loup lui
avait tendu un piège pour régler la dette
de son père. Effaré, il voulut fuir et tira
de toutes ses forces pour se libérer de ce noeud qui le liait au loup. Brusquement,
sa queue se cassa. Il était libre mais amputé. Il se réfugia dans les montagnes
dans l'espoir que sa queue repousserait.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire