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vendredi 26 septembre 2014

Blague Carambar

Pourquoi le foot c'est rigolo ?
Parce que Thierry en rit !

Quel est le comble d'un juge gourmand ?
Manger des avocats

Qu'est-ce qui tombe sans faire de bruit ?
La nuit !

Que dit un vitrier à son fils pour qu'il reste sage ?
Tiens-toi à carreaux et t'auras une glace.

Quel super héros donne le plus vite l'heure ?
Speed heure man ! ( spider man )

Quel sont les lettres qui se voit le moins ?
FAC (effacer)

Quelle sont les lettres qui bougent tout le temps ?
AJT (agiter)

Qui du marin ou de l'aviateur écrit le moins ?
Le marin car il a jeté l'ancre !

Que se fait un Schtroumpfs quand il tombe ?
Un bleu !

C'est une feuille de papier qui avance dans l'eau.
Et qui dit au secours j'ai pas pieds ! (Papier)

Pourquoi les pêcheurs sont-ils maigres ?
Parce qu'il surveille leurs lignes.

Un enfant dit à un vendeur :
- Je voudrais cet avion s'il vous plaît.
L'enfant lui donne un billet de Monopoly.
- Le vendeur lui répond : mais ton billet, il n'est pas vrai...
- L'enfant lui répond : bah oui, comme ton avion

Un sucre tombe amoureux d'une cuillère. Le sucre dit à la cuillère :
Nous pourrions peut-être nous rencontrer dans un café ?

A l'école, le maître rend les copies et prend à part l'un de ses élèves :
- Allez, mon petit Stéphane, avoue que ton père t'a aidé à faire ce devoir !
- Pas du tout, M'sieur, je vous le jure...
- C'est bien vrai, tu es sûr ?
- Oui, j'en suis sûr. Il l'a fait tout seul...

lundi 22 septembre 2014

Le Printemps, le Vieillard et le Petit Oiseau de fer

 
Il était une fois une petite mésange. Elle souffrait du froid et de la faim pendant
l'hiver glacé du Nord. Un jour, voletant, elle aperçut une maisonnette. Elle se
posa sur le toit et vit par la cheminée un vieux qui forgeait une hache. Elle
interpella le vieillard :

- Grand-père, grand-père, dis, n'as-tu pas froid ?

Le vieux regarda autour de lui, ne vit rien, leva la tête et dit :

- Qui me parle ? Rentre par la porte si tu es un homme !

- Je ne suis pas un homme, je suis une mésange. Je suis venue te voir car j'ai un
grand service à te demander. Je vois que tu vis dans le froid et que tu n'as pas
grand chose à manger. Fabrique-moi dans ta forge des ailes en fer, un bec en fer
et des pattes en fer. Je les mettrai et je volerai chez le maître des nuages.

Il a sept filles. Les sept filles ont sept sacs. Dans chaque sac, il y a des nuages
chauds qui apportent le beau temps aux hommes. Je volerai un des sacs pendant
que les filles des nuages dormiront.

Ainsi fut fait. La mésange mit les ailes en fer, le bec et les pattes en fer et s'envola
à tire-d'aile vers le sud. Le voyage dura longtemps.

Un jour, elle vit apparaître devant elle un grand nuage blanc sur lequel étaient
assises sept jeunes filles. Aux pieds de chacune d'elles était posé un sac rempli
de nuages chauds. La mésange se mit à faire une prière :

- Maître des nuages, aide-moi à prendre un sac de nuages chauds. Fais que les
   jeunes filles s'endorment au plus vite.

La mésange avait à peine fini sa prière que l'aînée des jeunes filles déclara en
bâillant :

- Ah, mes sœurs, qu'est-ce que j'ai sommeil !

Les sœurs se dirent la même chose :

- Ah, nous aussi, qu'est-ce que nous avons sommeil !

Et elles s'endormirent. La mésange s'approcha aussitôt du sac de la cadette et l'ouvrit.
Une multitude de nuages se répandirent dans le ciel, et la mésange s'envola en
direction de la maison du vieux.

Arrivée à destination, elle vit le vieux se promener dans le jardin derrière sa
maison, vêtu d'une simple chemise, pendant qu'un soleil radieux apparaissait
derrière les nuages.

- Alors, grand-père, as-tu chaud maintenant ? demanda l'oiseau.

- Très chaud ! Bravo, petite mésange !

C'est depuis cette aventure que l'on dit que le beau temps nous est apporté du ciel
par la mésange.


Histoires des quatre saisons - Marilyn Plénard - Flies France

dimanche 21 septembre 2014

Le sac de vent

Conte indien d'Amérique du Nord


Il y a des siècles et des siècles, le vent causait
beaucoup de ravages. Il soufflait avec violence
sur le territoire des Indiens. Il tuait même des
gens et détruisait leurs biens.

En ces temps lointains, vivait un homme du
côté de Spences Bridge. Cet homme avait trois
fils. Le plus jeune était un garçon très ambitieux, qui rêvait de réaliser des exploits formidables. Un beau jour, il dit à son père et ses deux frères aînées :

- Je vais tendre un piège au vent.

- Et comment vas-tu t'y prendre ? on ne voit pas le vent, lui répondirent-ils
   en riant.

Néanmoins, le plus jeune des fils de l'homme qui vivait près de Spences Bridge
s'en alla fabriquer un piège pour le vent. Ce travail délicat lui prit plusieurs nuits
car, quoi qu'il fit, le nez du piège était toujours trop large. Chaque nuit, le jeune
homme la passait à son ouvrage, rapetissant encore et toujours le nez du piège.

Un beau matin, allant vérifier son piège, le garçon vit qu'il avait piégé le vent.
Le plus jeune fils de l'homme de Spences Bridge s'empressa d'enrouler le vent
dans une couverture et courut chez lui, où il annonça à son peuple qu'il avait
capturé le vent.

A ces mots, tous rirent de bon cœur. Alors, pour
faire taire les moqueurs, le garçon entrouvrit un
tout petit bout de couverture, le vent se déchaîna
immédiatement, tant et tant que tout
tourbillonnait alentour.

Finalement, ils se mirent d'accord avec le vent pour
que désormais il souffle moins fort sur la contrée, condition pour lui rendre sa liberté. Quant au vent, il tint sa promesse.

Histoires des quatre saisons - Marilyn Plénard - Flies France 

samedi 20 septembre 2014

Le conteur aux grands yeux et aux grandes oreilles

Conte des indiens d'Amérique du nord

Iagloo, le conteur, est vieux et rabougri, et son visage est de la couleur de la
coquille de noix. Ses yeux, deux fois plus grands que ceux des autres hommes,
contemplent les plumes brillantes du ventre de l'oiseau en vol.

A ses oreilles, deux fois plus grandes que celles des autres hommes, tonnent
les notes les plus ténues. Ses jambes souples et ses bras sont forts : il court
plus vite et plus longtemps que les autres hommes et il porte dans ses bras
des charges plus lourdes, que n'en portent les autres hommes.

Au temps où les rivières et les lacs sont gelés, au temps, où les pêcheurs ne
prennent plus le poisson, au temps où la neige engourdit les forêts, au temps
où les chasseurs ne prennent plus le gibier, au temps où les flocons dansent,
Iagoo conte et chacun boit ses paroles.

Puis, durant plusieurs lunes, il disparaît du monde des autres hommes. Au
cours de son dernier voyage, il a rencontré un ours aux griffes d'acier et aux
yeux de feu, des moustiques dont les ailes étaient larges comme les voiles
miroitantes d'un bateau, des lézards dont les crêtes étaient aussi denses que
la crinière des chevaux.

Il a cueilli un nénuphar à la feuille si large qu'il s'est est fait un manteau, il
s'est aventuré au cœur d'un buisson si épais qu'une journée entière n'a pas
suffi pour la traverser.

Le visage de Iagoo est de la couleur de la coquille de noix, et il est si vieux
et rabougri qu'il se souvient des ans où les chênes étaient des fruits. Au
cours de son dernier voyage, il a croisé le sentier des guerriers, et, quand
il sera encore plus vieux et toujours plus rabougri, toujours et encore
Iagloo contera leurs rudes exploits


Histoires d'arts et métiers - Marilyn Plénard - Flies France

Le petit garçon de neige

 
 
Conte du Limousin

Un paysan et une paysanne n'avaient pas d'enfants. Tous les deux en concevaient
beaucoup de tristesse. Ils avaient épuisé tous les pèlerinages qui existaient alors,
s'adressant sans succès à toutes les saintes et à tous les saints, nombreux dans le
Limousin. Ils avaient fini par désespérer car la vieillesse était venue leur interdire
tout espoir.

Or, un jour que le paysan était sorti pour aller fumer la pipe chez un voisin, la
neige se mit à tomber à flocons épais et à former une couche sur les toits, dans
les jardins et les rues.

Notre homme vit à son retour les enfants du village qui roulaient de gros blocs de
neige, les empilaient, leur façonnaient une tête tant bien que mal, et en faisaient
des hommes de neige. Vite, vite, il courut trouver sa femme :

- Femme, femme, viens donc dans la rue ramasser la neige comme font les enfants.
   Nous en feront un petit garçon de neige. Ne pouvant en avoir un vivant, nous
   aurons au moins le plaisir de conserver celui-là quelques jours.

- Tu as raison, mon cher mari, allons faire un petit garçon de neige.

Le vieillard et sa femme firent un tas de neige et façonnèrent un petit garçon.
Tous les enfants avaient cessé leurs jeux pour contempler les deux vieux, et les
voisins étaient sortis de leur maison se demandant si l'homme et la femme
avaient perdu la raison.

Mais voilà que le petit bonhomme de neige est bientôt achevé. Il est charmant
au possible. Les enfants admirent l'œuvre et ne pensent plus à rire. Les voisins
sont stupéfaits de voir le petit bonhomme de neige se mette à agiter bras et
jambes et embrasser le vieillard et sa femme. Le Bon Dieu avait enfin accompli
le souhait des pauvres gens et leur avait accordé un petit enfant de neige.

Ce fut une merveille dans tout le pays. On venait de partout voir le petit garçon
né d'une façon si extraordinaire et l'on reconnaissait unanimement qu'il était d'un
caractère unique et d'une douceur sans égale. Seulement, on disait qu'il n'avait
point de sang, que son corps était froid comme glace et qu'il ne pouvait
supporter la grande chaleur du foyer.

Tout l'hiver, l'enfant de neige resta gai, jovial et de fort belle humeur. Mais, dès
que le soleil printanier reparut, le garçon se montra triste et on le vit moins
souvent. Puis, vers la fin du printemps, il rechercha l'intérieur des bois et tous
les endroits ombragés.

Sa tristesse augmentait et il pleurait presque toujours, ce qui désolait ses vieux
parents et ses camarades du village.

Lors de la Saint-Jean, les enfants réunirent du bois et de la paille, et ils firent
un grand feu de joie, autour duquel ils se mirent à danser. Mais le petit garçon
de neige n'était pas là. Ses amis allèrent le chercher et l'entraînèrent dans leur
ronde autour du foyer allumé en l'honneur de Saint-Jean.

L'enfant dansa fort joyeusement. Mais, quand le feu fut à moitié éteint, l'on
s'aperçut que le petit garçon de neige avait disparu, fondu à la flamme, et
qu'il n'avait laissé qu'un peu d'eau qui coula entre les doigts de ses petits
camarades.

Histoires des quatre saisons - Marilyn Plénard - Elies France

Le repos bien mérité de la vache

Un homme possédait une vache. Pendant la période des labours, il la
faisait travailler depuis le petit matin jusqu'à la fin du jour.  La vache,
épuisé, s'adressa au ciel :

- La journée est longue, le travail est pénible, je n'en puis plus.

Le ciel lui répondit :

- Pendant les labours, désormais, les jours seront cours et les nuits
   seront longues. Tu travailleras moins le jour, tu te reposeras plus
   la nuit.

Voilà pourquoi, l'hiver, les nuits sont longues et les jours sont courts

 
 
Histoires des quatre saisons - Marilyn Plénard - Flies France

Petit Jean et le Géant

Petit Jean était le fils d'une pauvre femme. On
l'appelait Petit Jean parce qu'il était faible et
chétif; mais il était rusé, savant et très
courageux. Il avait un grand frère, Grand Jean,
qui était fort, mais aussi bête que fort.

Un jour, un géant, on ne sait pourquoi, avait
enlevé le père des deux pauvres enfants. C'était
un bon bûcheron, et le Géant le garda chez lui
pour qu'il abattit des arbres.

L'aîné des fils, Grand Jean, dit à sa mère :

- Maman, je vais aller combattre le Géant, et je ramènerai notre père.

La mère savait qu'il était fort, et pensait que peut-être, par sa force, il pourrait
vaincre le Géant; elle le laissa donc partir. Depuis ce jour là, on ne revit plus
Grand Jean.

Petit Jean, resté près de sa mère, lui dit :

- C'est moi qui vais délivrer papa.

Mais sa mère ne voulut pas le laisser partir, parce qu'il était si petit et si faible.
Mais Jean ne se laissa pas décourager et partit à la recherche de son père.

La route le conduisit à travers un grand bois. Là, il
vit tout à coup devant lui un lion. Il eut très peur et
monta dans un arbre. Du haut de l'arbre, il regarda
l'animal et le vit se lécher une patte de derrière
d'où  coulait du sang. Alors il descendit de l'arbre,
et le lion lui laissa toucher sa patte, et Jean en
retira une épine qui avait blessé la bête. Et le
lion lui donna un de ses poils fauves, et lui dit :

- Si tu as jamais besoin d'être fort, tu n'as qu'à dire : par ce poil, que je devienne
   lion !

Petit Jean prit le poil de lion, remercia l'animal, et
continua sa route. Il rencontra un chasseur qui
s'apprêtait à tuer un aigle. Il toucha le bras du
chasseur, et ce mouvement lui fit rater son coup.
Et l'aigle qu'il avait sauvé suivit Petit Jean à travers
la forêt.

Quand ils furent loin du chasseur, l'aigle descendit
vers l'enfant, lui donna une de ses plumes, et lui dit :

- Si jamais tu as besoin d'aller plus vite, tu n'as qu'à
dire : par cette plume, que je devienne aigle !

Petit Jean remercia l'oiseau, et continua son chemin, et voilà qu'une fourmi
passait sur le sentier, et Petit Jean allait l'écraser quand il l'aperçut. Il retint
son pied et la laissa passer, puis il repartit. Mais la fourmi l'appela d'une toute
petite voix, lui donna une de ses pattes, et lui dit :

- Si jamais tu as besoin d'être petit, tout petit, si petit qu'on ne te voit pas,
   tu n'auras qu'à dire : par cette patte, que
   je devienne fourmi !

Petit Jean remercia la fourmi, et continua
son chemin. Après avoir marché plusieurs
jours, il vit le château du Géant. Lorsqu'il
y entra, le Géant, qui était un mangeur
d'hommes, n'était pas là. Il n'y avait que
sa femme.  Craignant que le Géant, en
rentrant, n'eût envie de dévorer Petit
Jean, elle lui défendit d'entrer dans la
maison.

Petit Jean compris et la remercia. Il sortit
donc, puis il prit dans sa main la petite patte
de fourmi et dit :

Par cette patte, que je devienne fourmi !

Immédiatement, il fut changer en fourmi. Il put entrer dans le château sans
que personne ne le vit. Il y prit un peu de vivre pour sa mère, puis, prenant
la plume d'aigle dans sa main, il dit :

- Par cette plume que je devienne aigle !

Il fut transformé en aigle et ainsi, muni d'ailes rapides, alla porter du secours
à sa pauvre mère. Mais il en revint aussitôt et, de nouveau changé en fourmi,
retourna dans le château du Géant. Puis il reprit sa forme humaine et attendit.

Lorsque le Géant rentra, il s'assit à
sa table et ne pensa qu'à manger.
Alors, Petit Jean sortit de sa
cachette, se planta devant lui et dit :

- Je suis venu pour délivrer mon
   père que vous avez enlevé, et mon
   frère que vous n'avez pas laissé
   repartir chez notre mère.

Le Géant, étonné de ce discours, le
regarda, et, voyant Petit Jean si
petit, il trouva bien fort qu'il osât
lui parler sur ce ton-là. Il étendit la
main pour le saisir et le manger,
mais Petit Jean se transforma en lion. Alors, le Géant eut tellement peur qu'il tomba évanoui.

Dans une chaîne autour de son cou, il portait une petite pierre qui lui donnait
toute sa force. Petit Jean savait cela. Il lui prit sa pierre magique, et le Géant
devint faible, aussi faible qu'un homme ordinaire.

Puis, Petit Jean délivra son père et son frère qui vivaient encore, sans tuer le
Géant. Et le père reprit son travail, et tout le monde continua à vivre sa vie
tranquille comme auparavant.


Quelques Contes créoles - Collecte de Madame Schont - Editions Silène