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mercredi 20 novembre 2013

Petites blagues et histoires drôles


Un chameau dit à un dromadaire :
- Comment ça va ?
- Bien, je bosse, et toi ?
- Je bosse, je bosse !

Deux petits têtards discutent au fond d'une mare :
- Cette grenouille est complètement sourde !
- T'as raison, dès qu'on lui cause, elle répond «coa coa» !

Toto dit :
- J'aurais aimé vivre au Moyen-Age.
Sa maman :
- Pourquoi ?
- Parce que j'aurais eu moins d'histoire à apprendre !

Maman demande à Bertrand :
- Pourquoi as-tu de si mauvaises notes ?
- Parce que ce n'est pas moi qui les mets !

La maman de Sophie demande :
- Monsieur l'instituteur, pourquoi ma fille a-t-elle toujours des zéros ?
- Mais madame, c'est parce qu'il n'y a pas de note plus basse !

Que dit un sapin de Noël qui arrive en retard le soir du réveillon ? 
Réponse 
Je vais encore me faire enguirlander...

Comment nomme-t-on un chat tombé dans un pot de peinture le jour de Noël ? 
Réponse 
un chat peint de Noël...

Comment fait-on entrer 2 Pères Noël dans un réfrigérateur ? 
Réponse 
Impossible, il n'existe qu'un seul Père Noël !

Pourquoi le Père Noël porte-t-il des bretelles noires ? 
Réponse 
Pour tenir son pantalon, voyons !

Qu'est-ce qui a 34 jambes, 9 têtes et 2 bras ? 
Réponse 
Le Père Noël et ses rennes

Un kangourou rentre dans un bar et commande une grenadine. Le barman le sert et lui demande 
20 euros. Le kangourou cherche dans sa poche et tend un billet de 20 euros au barman. Pendant 
qu'il boit, le barman le regarde, intrigué. Il lui dit : 

- On ne voit pas souvent de kangourous dans ce bar d'habitude...
- A 20 euros la grenadine, ça ne m'étonne pas...

Une petite sardine regarde passer un sous-marin. Sa maman lui explique :
- Tu vois, ce sont des hommes en boîte.

Monsieur et Madame SÉRIEN ont un fils.
Comment s'appelle-t-il ?
Jean...

Jean SÉRIEN...



Mr et Mme DIOSSY ont une fille.
Comment s'appelle-t-elle ?
Daisy...
Daisy DIOSSY...
  
-   Maman comment on fait pour chercher un mot dans le dictionnaire
    C'est simple, par exemple pour mangue tu regardes à "M"...
    Et pour épinards je regarde à "J'aime pas" ?

-    Quelle est la meilleure blague de cuisine ?
    C'est la farce !

-    Moi, mon bébé, ça fait trois mois qu'il marche 
-   Et bien ! Il doit être loin maintenant.
 
-    Docteur, j'ai besoin de lunettes.
-    Oui certainement. Ici c'est une banque.

-    J'ai perdu mon chien...
-    Faites passer une annonce !
-    Ça ne sert à rien, il ne sait pas lire...

Deux poux :
      -   Qu'est-ce qui t'arrive ? T'as pas l'air d'aller bien...
      -   J'ai reçu un coup de peigne...

Lutins coquins

Le chapeau de Riquiqui
Mireille Saver - Gabriella De Moor

Un matin, Riquiqui décida d'aller se promener. Il rencontra un lapin qui
lui dit aimablement bonjour.

- Veux-tu monter sur mon dos ? demanda le lapin.
- Oh oui ! s'écria Riquiqui.

Hop ! Le lapin se faufila sous les fougères, faisant des bonds par-ci, par-là.
Riquiqui riait.

- Attention, conseilla Riquiqui, ne va pas si vite ! Je vais perdre mon joli
  bonnet magique.

Un renard entendit Riquiqui.

- Un bonnet magique ? Eh, eh ! dit-il, je voudrais bien le posséder.

Le renard s'élança sur Riquiqui et lui vola le bonnet.

- Au voleur ! criait Riquiqui, tandis que le renard s'enfuyait.

Une pie, curieuse, remarqua le bonnet sur la tête du renard.

- Oh, oh ! dit-elle. Ce bonnet, il me le faut.

D'un coup d'aile, elle fonça sur le renard et attrapa le bonnet avec son bec.

- Au voleur ! criait toujours Riquiqui alors que la pie déposait le bonnet dans
  son nid tout en haut d'un arbre.

Soudain, une rafale de vent s'engouffra dans le bonnet. Le chapeau s'envola
dans les airs, tourbillonna, plana, virevolta et finalement retomba... devinez où ?
Sur la tête de Riquiqui !

- Ouf ! dit Riquiqui, ravi. Maintenant, je tiendrai mieux mon bonnet ! Promis !

Puis il remonta vivement sur le dos de son ami le lapin pour rentrer chez lui.


Le lutin vert
Emilie-Julie Charbonnier - Evelyne duverne

Dans une immense forêt, au pied d'un arbre centenaire, vit dans une maison
champignon un gentil lutin du nom de Léon, que tout le monde appelle "le
lutin vert". On le nomme ainsi parce que, dans toute la contrée, il n'existe pas
de meilleur jardinier.

Tout ce qu'il plante pousse, le moindre bout de bois, la plus minuscule des graines...
Il ne savait pas encore marcher que, déjà, il plantait.

- Cet enfant a la main verte, disait son grand-père qui ne se trompait jamais, il sera
  un grand jardinier comme feu mon père l'était.

Et c'est ainsi que, depuis qu'il est petit, Léon le lutin vert plante à tort et à travers.
Il plante tant et si bien que, dans la forêt, on peut à peine marcher et que ses
concitoyens finissent  par se fâcher.

- Assez ! assez ! assez ! Tu ne peux plus continuer, lutin vert, lui dit son voisin.
  Tu es aimé de tous et tous reconnaissent ton talent, mais on ne pourra bientôt
  plus bouger dans la forêt. On ne trouve plus les sentiers, et l'herbe s'installe
  dans nos maisonnées ! Nous sommes complètement envahis par tes plantations.
  Tu dois trouver une solution.

Lutin vert est attristé de se voir reprocher d'exercer son travail.

- Je ne sais faire que planter... se lamente-t-il.

Et il passe plusieurs jours à chercher le moyen de ne plus déplaire tout en continuant
à pratiquer son métier de jardinier. C'est alors qu'il a une idée... Il décide de planter en
hauteur, sur les murs, sur les arbres, sur les clôtures... Il s'y met dès le lendemain et,
à sa grande surprise, les graines germent bien.

Lorsque ces amis virent sa nouvelle façon de planter, ils vinrent tous le féliciter et il
redevint le lutin vert adoré. Maintenant, lorsque tu remarqueras des mousses sur les
arbres ou des plantes grimpant jusque sur les toits, tu te rappelleras que, sans le lutin
vert, les plantes ne pousseraient que par terre.

mardi 19 novembre 2013

Les chercheurs de Lumières


On raconte qu'il y a longtemps, dans un pays loin vers le nord, au-delà du cercle polaire et
de la mer du Nord, le Soleil brillait jour et nuit, sur une plaine verte, fertile, arrosée de
parfums fleuris. Les gens là-haut, vivaient simplement, ils vivaient heureux, élevant les
rennes, construisant leur traîneaux pour les doux hivers, quand les plaines enneigées
brillaient comme des miroirs ensoleillés.

Dans ce pays, on disait aussi que la Nuit, on l'avait enfermée un matin dans une caverne.

On l'avait enfermée il y a si longtemps, depuis bien avant la naissance du père du
grand-père de la grand-mère de n'importe quel enfant, il y a si longtemps, que la Nuit, on
l'avait oubliée...

La Nuit, on en parlait encore auprès du feu, les légendes racontaient qu'elle avait un visage

pâle et froid, au regard brillant comme mille diamants étincelants. Mais le père du
charpentier qui fabriquait les navires, lui, il ne pensait pas cela. Lui, il disait que la Nuit,
c'était un drakkar fait entièrement d'or et d'argent, qui éclairait les hommes, et qui s'était
échoué il y a longtemps, lors d'un déluge, dans les montagnes, à l'est, au pays des trolls et
des ours savants.

Mais la grand-mère du fermier qui vivait au pied de la montagne, elle disait autre chose.
Elle racontait que la nuit, c'était une grande dame sombre, dont le visage changeait tout le
temps, au long manteau tissé de fils d'or jaunes et brillants, et plus riche que tous les princes
de l'Orient.

Mais voilà, un trésor aussi beau, un trésor aussi riche connu au pays des hommes, cela
attirait les convoitises ; les chercheurs d'or cherchaient, les chasseurs de trésors chassaient,
si bien qu'un jour, la nuit fut découverte, et libérée.

D'abord, on ne l'a pas vue beaucoup, elle venait seulement quand tout le monde dormait,
à pas de loup. Mais, bien vite, en quelques semaines, elle envahit tout le ciel, et toute la
journée, du matin jusqu'au midi, du midi jusqu'au souper. Et allez expliquer çà à des gens
qui n'avaient jamais vu la nuit et son obscurité étoilée, on pensait à la fin du monde. Tous
étaient paniqués car le soleil avait disparu, et sans soleil, pas de récolte et sans récolte,
qu'allait-on manger ?

Aussi, dans le village, on s'est organisé. Certains marins disaient qu'ils avaient vu le soleil
se cacher derrière la mer, alors, comme on n'avait pas d'autres idées, les hommes du village
sont partis dans leur bateau de pêche avec de grands filets tressés pour l'occasion. C'était
décidé, ils partiraient au bout de la mer pour repêcher le Soleil.

Dans ce village vivait aussi un petit garçon avec ses parents et son grand-père qui était si
vieux et si fatigué qu'il était presque aveugle et que même les mots avaient du mal à sortir
quand il parlait. Le père de l'enfant, lui, était parti, comme tous les hommes du village, il
avait pris un grand sac, des couvertures, quelques vêtements, de la nourriture, et comme
les autres, il avait dit que le soleil, on le retrouverait et que tout redeviendrait comme avant. 

Mais voilà bien trois semaines qu'il était parti, et personne n'avait de nouvelles, ni des autres,

ni de lui. L'enfant, quand il en parlait avec son grand-père, il disait :
 
-         Je ne comprends pas pourquoi on lui en veut à la Nuit, moi je la trouve plutôt jolie.

Et c'est vrai qu'au fond, il l'aimait bien, avec ses étoiles et ses grandes ombres sous la lune,
quelle merveille ! Et chaque fois, en allant aux nouvelles des pêcheurs de soleil avec sa
bougie, il s'arrêtait en chemin pour admirer la Nuit, et il pensait à son père parti chercher la
lumière.

C'est alors qu'une branche craqua derrière son dos. Il prit peur, il serait bien allé se réfugier
dans la maison mais elle était trop loin. Son cœur se mit à battre vite, vite; il n'osait pas se
retourner, il essayait de se faire petit, tout petit, mais son cœur battait comme cent tambours.

-         Tu sais où se trouve le Soleil ? dit alors une voix grave qui ressemblait à un
   grognement.

Il ne répondit pas, il restait immobile.

-         Parce que , j'ai vu que tu avais des rayons de Soleil plein les mains, alors, je me
   suis dis, comme je cherche le Soleil... 
 
L'enfant tourna lentement la tête. Une énorme masse poilue, qui devait faire au moins trois
fois sa taille, le regardait avec un air maladroit et timide.

-         Oui, parce que, chez nous, reprit-il, le Soleil, on n'en a plus... Tu peux me dire
   où je peux en trouver, du Soleil ?
-         Non, répondit l'enfant qui avait la gorge nouée par la peur.
-         Tant pis, reprit l'ours dans un immense soupir, merci quand même.

Une larme coulait sur le coin de ses yeux.

-         Attendez, dit alors l'enfant, je n'avais jamais vu personne comme vous, et j'avais
   peur, le Soleil, on l'a perdu nous aussi, et la lumière dans mes mains, ce n'est
   qu'une bougie. Mais peut-être que vous n'êtes pas venu ici par hasard, peut-être
   que vous connaissez la route pour retrouver le soleil...
-         Le Soleil, chez nous, dans les montagnes, on dit que c'est le Grand Ours Noir qui
   l'a attaqué, qu'en combattant, Le Soleil a perdu les milliers de points qui brillent
   dans le ciel, mais on dit aussi qu'il a perdu la bataille et qu'il s'est enfui. Alors,
   pour retrouver le Soleil, ou au moins quelques rayons qu'il aurait perdus, je suis
   parti, comme les autres, à la recherche du maître de la Forêt du Nord. J'y étais
   presque arrivé quand je t'ai vu avec tes rayons de Soleil. Mais tu sembles le
   chercher toi aussi, accompagne-moi si tu veux; voir ta lumière m'a redonné une
   lueur d'espoir.

Ils partirent, laissant derrière eux, dans la neige fraîche et bruyante, de larges traces profondes
et ondulantes. Ils marchaient à travers la toundra, et bientôt, la bougie, qui déjà, était bien
petite, s'est éteinte. Mais les deux chercheurs de Soleil ne perdaient pas courage, et
glissaient toujours tout droit vers le nord, sous la lune.

Les premiers arbres se dressaient, noirs, au-dessus de leurs ombres, quand une fine pluie
de diamants commença à tomber du ciel pour venir fondre dans leurs mains. Il neigeait, et
sous les reflets de la lune, ça étincelait, et ça brillait de toute part. Ils respiraient l'odeur
froide et naïve de la neige, c'était beau, comme mille anges tournoyant dans le ciel.

C'est alors qu'une grande ombre glissa au-dessus de leurs têtes, comme un bruit de plumes
à travers les flocons. Ils s'arrêtèrent. Un long sifflement vint rompre le silence de l'hiver.
Dressé sur une branche, une silhouette noire et raide les regardait fixement de ses yeux
brillants comme des éclairs dans un ciel d'orage.

-         Je crois que c'est lui, murmura l'ours, qui n'était pas trop rassuré.

Mais une voix l'interrompit, une voix qui venait d'un grand arbre, qui venait d'une haute

branche, et qui résonnait dans la forêt en de multiples échos.

-         Un ours et un enfant, comme c'est touchant...
-         Nous cherchons le Soleil, on nous a dit que le Maître de cette forêt connaît le
   moyen de le retrouver ! reprit l'ours.
-         Ils cherchent le Soleil, quelle drôle d'idée....

L'ombre s'envola pour se poser sur une branche plus basse qui surplombait les deux

compagnons.
 
-         Mais pourquoi vous aiderais-je ? Mon domaine à moi, c'est la Nuit, et j'y suis
   bien. C'est là que je démasque ce que les autres ne peuvent voir, c'est là que je
   découvre ceux qui se cachent, c'est là que j'effraie ceux qui ont peur, c'est la
   Nuit qui me nourrit et qui me fait vivre. Le Soleil, lui, ne m'aime pas, et ses
   rayons sont pour moi comme des poignards aveuglants. Le Soleil que vous
   cherchez n'est plus ici, il est de l'autre côté de la terre. Nous, les créatures de la
   nuit, nous sommes différentes, nous ne vivons vraiment que lorsque la terre
   s'assombrit, et c'est parce que nous sommes un mystère pour les créatures du
   jour qu'elles ont peur de nous, mais au fond, ont-elles seulement essayé de
   nous connaître ?
-         Alors, dit l'enfant dont les yeux brillaient de plus en plus à mesure qu'ils se
   remplissaient de larmes, alors le Soleil a disparu pour toujours ? 
-         Oh, ne me regardez pas comme cela, je n'y suis pour rien, la vie est ainsi, on
   n'a pas toujours ce que l'on veut, et je n'ai pas choisi cette situation, même si,
   je dois l'avouer, depuis que la Nuit est là, je suis libre, je ne suis plus enfermée
   dans l'enceinte sombre de la forêt.
-         Il n'y a donc aucun moyen ? Qu'allons-nous devenir, nous qui ne pouvons pas
   vivre dans la Nuit ? reprit l'ours.
-         Oh, il y a bien un moyen de résoudre le problème, il vous suffit de traverser la
   forêt, toujours vers l'est et de compter toutes les étoiles que vous verrez dans le
   ciel. Si vous avez assez de courage et que votre cause est juste, tout s'arrangera.
-         Comment cela peut-il marcher ? demanda l'enfant.
-         Il faut croire que cette forêt n'est pas qu'une simple forêt... répondit l'ombre,
   puis, en deux battements d'aile, elle disparut.

La neige s'était arrêtée de tomber et avait effacé leurs traces. Ils étaient perdus. Alors,
comme ils n'avaient pas d'autre solution, ils se mirent en route, vers l'est. L'ours marchait
péniblement dans la neige épaisse et portait l'enfant qui comptait les étoiles.

-         Un, deux, trois, quatre,...

Il comptait, comptait, ça le berçait en même temps. Arrivé à 1956, ses paupières devinrent

de plus en plus lourdes. Il pensait, je ne dois pas dormir, il luttait, mais bientôt, il
s'endormit. Quand ils se sont réveillés, ils n'étaient plus dans la forêt, ils étaient au sommet
d'une colline, au pied d'un arbre où se trouvait, silencieuse, l'ombre de la veille.

-         Enfin, vous vous réveillez juste à temps. Le Soleil et la Nuit font mauvais
   ménage; je vais partir, la Nuit va bientôt se retirer, mais elle ne partira jamais tout
   à fait, et reviendra chaque hiver, plus noire que jamais, avec ses Lunes à midi.
   Vous, vous aurez pour vous les étés et les Soleils de minuit. Maintenant, adieu,
   je dois partir.

Elle disparut en une fraction de seconde. Il n'y avait plus un bruit à la ronde. C'est à cet
instant qu'un disque de lumière jaune et brillante qui ressemblait à une orange, qui
ressemblait au Soleil apparut à l'horizon.

Le jour était revenu, on apercevait au bas de la colline la mer, le village et les bateaux
de pêche qui rentraient au port. L'enfant et l'ours se firent leurs adieux et partirent chacun
de leur côté. Au village, pour fêter les retrouvailles, on fit une grande fête qui dura bien
 trois jours.

C'est depuis cette époque que, chaque hiver, le Soleil disparaît et que chaque année, à la
même date, les enfants de ce pays sortent avec des bougies en mémoire de l'Ours qui les
aida à retrouver le Soleil.

Robin Semal