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vendredi 3 février 2012

Une petite fée appelée Rosaline

Elle était aussi petite qu'une abeille, avait
deux ailes transparentes et brillantes et
une robe couleur de rosée. Dans le bois
tout le monde l'aimait, car non seulement
Rosaline était belle, mais elle était bonne
et gentille. Rosaline avait une ennemie
très féroce, Arachnée, la méchante
araignée qui haissait tout le monde, et qui
aurait voulu dévorer tout ce qui était plus
petit qu'elle. C'était la terreur des
mouches et de tout ce qui volait tranquillement dans le bois. La petite fée avait bien peur car sa baguette magique ne pouvait rien contre Arachnée.

Un jour Rosaline faisait la sieste, son lit était au milieu d'une rose sauvage qui
parfumait l'air aux alentours. Tout à coup, arriva une abeille blonde qui pleurait
désespérément.

- Où est Rosaline ? demanda-t-elle à la petite rose sauvage.

La fleur ouvrit ses pétales de roses et là, au beau milieu, l'abeille vit la petite fée.

- Rosaline, Rosaline ! cria l'abeille blonde en se baissant vers la fée endormie.

Rosaline s'éveilla, frotta ses beaux yeux et
demanda de sa voix douce:

- Que veux-tu ?
- Rosaline, pitié pour ma petite soeur
   Miellette ! Elle est prisonnière des
   filets d'Arachnée !

Rosaline bondit hors de son lit parfumée en poussant un cri de terreur.

- Mais tu sais, chère petite abeille, que je ne peux rien contre Arachnée.
- Utilise ta baguette magique !
- Ma baguette magique n'a aucun pouvoir contre l'araignée!
- Que faire ? demanda la pauvre abeille désespérée. Miellette va mourir.
- Volons tout de suite vers elle! cria Rosaline.

Enlacées l'une à l'autre, elles volèrent vers la toile d'Arachnée. La maison de
l'araignée était fort belle, elle semblait faite en fils d'argent qui brillaient au soleil.
Mais sur les beaux fils, il y avait la colle qui emprisonnait tout ce qui s'approchait.

Et là, au beau milieu des fils brillants, il y
avait la pauvre Miellette qui se débattait
en hurlant de terreur. Heureusement
Arachnée était absente pour le moment,
autrement Miellette aurait été
définitivement perdue, enveloppée dans
le sac de soie qu'Arachnée employait
pour lier étroitement ses prisonniers. Rosaline et l'abeille s'approchèrent de la toile argentée. Miellette pleurait:

- Délivre-moi petite soeur !

Et plus elle bougeait, plus ses petites pattes se prenaient dans le filet.

- Ne t'approche pas, autrement tu seras prisonnière comme Miellette cria
   Rosaline à l'abeille blonde.

Miellette à moitié morte, gisait maintenant sur les fils d'argent. Rosaline s'approcha
doucement, allongea sa baguette magique, toucha la toile de l'araignée..... Mais la
baguette resta prisonnière. Comme Miellette. La petite fée essaya de libérer sa
précieuse baguette, mais elle perdit l'équilibre et tomba, elle aussi, au milieu des fils. L'abeille blonde et Miellette se mirent à crier:

- Au secours, au secours ! Rosaline est
   prisonnière d'Arachnée !

Tous les animaux de la forêt entendirent
leurs cris, mais hélas, Arachnée les
entendit elle aussi ! Avec ses pattes
poilues elle commença à grimper vers sa
demeure. Plus elle grimpait et plus elle riait,
riait, riait....

- Je vais la prendre, l'envelopper du sac de soie et...adieu Rosaline ! Ah ! Toi qui ne
   voulais pas que les insectes tombent dans mes filets ! Maintenant t'y voilà ! Ah!
   Ah! Ah!

Pendant qu'Arachnéee courait plus vite qu'elle pouvait, Jean et Monique, deux
bons enfants, arrivèrent devant la toile d'araignée.

- Regarde, Jean, il y a une abeille prisonnière.
- Et puis, oh ! Monique, il y a aussi la petite fée
   des bois! Sauvons-les ! cria Jean.

Deux petits doigts suffirent pour libérer les
prisonnières. Miellette oublia de remercier
les enfants et s'envola avec sa soeur.
Rosaline sourit doucement et embrassa les
petits sur la joue.

- Merci beaucoup ! dit-elle tandis que la
   méchante Arachnée, arrivée à bout de
   souffle dans sa toile, regardait d'un air
   furibond les fils brisés et la maison vide. 

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