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lundi 21 novembre 2011

Le trésor du roi

Oh ! lala ! Ce matin, le roi est de très mauvaise
humeur ! Il a dû se lever du pied gauche.
Quand il est sorti de sa chambre, avec les
cheveux encore en bataille et sa tête des
mauvais jours, il n'a pas prononcé un seul mot,
même pas un petit bonjour. Il ne devait pas être
bien réveillé ou alors quelque chose le tracassait,
car il n'était pas comme d'habitude. Il avait même
enfilé sa chemise à l'envers, lui qui d'ordinaire
était si soigné avec ses habits. Bizarre, bizarre...
Mais le pire arriva juste après.

Alors qu'il s'apprêtait à se mettre à table pour prendre son petit déjeuner, le roi,
toujours muet, s'est pris les pieds dans le tapis et, comble de malheur, il a voulu
se raccrocher à la nappe pour se rattraper... Vlouff, bling, en moins de temps
qu'il n'en faut pour le dire, la table du petit déjeuner se retrouva par terre et le
bol de céréales se renversa directement sur... la tête du roi ! Aïe aïe, aïe, ouille,
ouille, ouille, la journée commençait décidément très mal !

A 8 heures pétantes, le roi décida de
convoquer toute son armée ! Il avait
l'air très préoccupé.

- L'heure est grave, annonça-t-il, l'air sérieux.
   Un précieux trésor a été dérobé cette nuit
   au château. Nous devons absolument mettre
   la main sur ces coquins de voleurs ! Qu'on
   selle immédiatement les chevaux les plus rapides !
- Avez-vous des indices ? Par où doit-on commencer les recherches ? Quel est
   le montant exact du butin ? s'enquirent aussitôt les chevaliers.
- Une valeur inestimable ! Mais je ne peux pas vous en dire plus. Ce trésor, j'en fais
   une affaire personnelle ! Vous monterez la garde pendant que je fouillerai 
   moi-même les maisons !

Le roi et les chevalier en armure sillonnèrent toute la journée les villages alentour,
mais rentrèrent bredouille. Impossible de mettre la main sur ce précieux trésor !

- Je ne vois qu'une explication à cette
   disparition, déclara le roi. Le voleur
   est parmi nous ! Qu'on lève
   immédiatement le pont-levis et qu'on
   ferme les grilles, personne ne doit
   sortir du château, ordre du roi !

Chambres, cuisines, caves, oubliettes, coins
et recoins, le roi inspecta toutes les pièces
du château jusqu'aux minuscules trous de
souris, mais en vain. Le trésor était introuvable. Epuisé et la mine défaite, le roi se retira alors dans sa chambre. Personne se savait plus quoi faire devant tant de mystère.

L'heure de goûter passa, puis l'heure du dîner aussi. Le roi restait toujours enfermé
dans sa chambre. Finalement, on alla chercher sa nourrice préférée, Soazig, qui
l'avait élevé comme son fils. Elle seule savait lui faire entendre raison. Soazig
frappa à sa porte et, n'entendant pas de réponse, elle se décida à entrer. Assis par
terre, le roi répétait entre deux sanglots :

- Il est perdu, on me l'a volé. J'en suis sûr. Je ne le
   retrouverai plus jamais !

Soazig connaissait bien cet air triste. Elle se baissa
aussitôt pour regarder sous le lit, tira les couvertures,
puis souleva carrèment le matelas. Elle attrapa alors
un morceau de tissu vert qu'elle tendit au roi en
souriant.

- Tenez, je crois que je l'ai retrouvé votre précieux
   trésor !
- Oh ! Dragonou, tu étais là ! Je t'ai cherché partout ! Comme tu m'as manquée !
   Merci Soazig !

Epuisé par cette rude journée, le roi s'allongea et s'endormit aussitôt en serrant
tout contre son coeur le plus précieux des trésors : Dragonou, son doudou.

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