ensemble ils ont un fils, prénommé tout
naturellement Joseph. L'enfant grandit mais
il ne se sépare jamais d'une couverture que
Zélig, le tailleur, lui a confectionnée à sa
naissance. Cette couverture, Joseph la
traîne partout. C'est son schmat-doudou.
Mais un soir, l'orage gronde dans la maison : voyant la couverture sale
et déchirée que son fils traîne partout, Tsila, très en colère, s'écrie :
- Joseph, tu es grand maintenant. Cette couverture est dégoûtante,
je la jette !
A ces mots, l'enfant récupère son schmat-doudou et le lendemain, il
va tout seul chez le voisin.- Boube Zélig, maman veut jeter mon schmat-doudou mais je ne veux
pas du tout. Qu'est-ce que tu peux en faire ?
Le vieux tailleur prend sa couverture, l'examine et dit :
Il saisit une paire de ciseaux, et ni une ni deux, il coupe par ici et là.
Avec le reste de tissu, il taille une veste qui va comme un gant à
Joseph. L'enfant embrasse Zélig et rentre chez lui, sa nouvelle veste
sur le dos.
arrivent aux coudes, les poches aux épaules et les
boutons ont pris la fuite...
Un matin, juste avant l'école, Tsila s'emporte :
- Joseph, ta veste est fichue, je la jette !
Mais l'enfant récupère sa veste et court avec chez le voisin.
- Boube Zélig, s'il te plait, tu peux me faire quelque chose ?
Le vieux tailleur regarde joseph de la tête aux pieds :
- Hum, tu as beaucoup grandi !
Zélig se gratte la tête et saisit ses ciseaux. Il réussit à confectionner
un gilet à la taille de l'enfant. Tout heureux, Joseph l'endosse et rentre
chez lui. Mais il grandit tant et tant que le gilet ne suit pas. Tsila s'enaperçoit :
- Ah non ! hurle l'enfant.
Il récupère son gilet et l'apporte à Zélig, des larmes plein les yeux.
- Hum, hum, ce gilet a beaucoup rétréci !
Le vieux tailleur se gratte la tête, lisse sa barbe, saisit ses ciseaux, coupe dans
le gilet et le transforme en une belle cravate. Joseph la noue autour de soncou, remercie beaucoup. Dés lors, la cravate est à la fête. Plus besoin de
serviette ! Tsila se fâche :
jette !
Joseph récupère sa cravate et fonce chez le
voisin. Boube Zélig examine le tissu, se
gratte la tête, lisse sa barbe, regarde sa
montre, saisit ses ciseaux et transforme la
cravate en mouchoir.
Arrivent les rhumes, les miettes, les billets... Le mouchoir sert à tout, mais
Tsila est à bout :
- Joseph, ton mouchoir est un trou, je le jette !
Joseph récupère son bien des mains de sa mère et court chez Zélig...
- Hum, hum, ce tissu est presque fini !
Avec les restes du mouchoirs, l'habile tailleur fait un joli bouton. Un beau
bouton de pantalon. Mais le jour même, Joseph joue au ballon, perd le bouton
et le pantalon... Il se rue chez le tailleur.
- Boube Zélig, fais quelque chose...
- C'est impossible, Joseph. Cette fois est la dernière car avec rien, je ne
peux rien faire.
A partir de rien, des années plus tard, Joseph a quand même écrit toute cette
histoire... Pour ne rien oublier.
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