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samedi 20 août 2011

Christou

Il était une fois.... un petit garçon qui s'appelait Christou. Il avait tout juste 8 ans et aurait pu être très mignon s'il n'avait eu ce sacré défaut d'être très paresseux. Il n'aidait jamais sa maman, ne rangeait pas les jouets qu'il répandait partout dans sa chambre. Il ne voulait pas non plus travailler à l'école, l'école qu'il détestait par dessus tout. Bref, il ne voulait jamais rien faire. Sa maman et son papa se désespéraient d'avoir un petit garçon aussi peu courageux. Un petit garçon qui ne faisait rien de ses dix doigts.

Justement ses dix doigts, parlons-en !

Une nuit, alors que le petit Christou dormait, la fée bleue (tu sais, celle qui avait allongé le nez de Pinocchio la petite marionnette qui avait menti), eh bien la fée bleue donc, était venue au chevet du garçonnet et avait levé par trois fois sa baguette magique d'où jaillissaient des étoiles multicolores. Et, en même temps qu'elle faisait tournoyer sa baguette, elle prononça quelques paroles incompréhensibles pour nous les humains. Des paroles de fée.

Le lendemain matin, quand le petit garçon se réveilla, il fut surpris de voir que les doigts de ses deux mains ouvertes restaient écartés. Il avait beau tenter de les plier, de refermer ses mains, IMPOSSIBLE...Rien à faire il n'y arrivait pas ! Sur que cette anomalie était inquiétante, le petit Christou se mit à pleurer très fort.
Pourtant, le plus dur restait à venir. Quand Christou se mit à table pour prendre son petit déjeuner, impossible pour lui de prendre sa tartine. Essais donc de prendre quelque chose en tenant tes mains grandes ouvertes et les doigts bien écartés. Pas facile hein !

Eh bien c'était pareil pour Christou. S'il a pu avaler quelques bouchées au petit déjeuner, le midi et le soir, c'est parce que sa maman lui donnait à manger comme à un petit bébé. La honte ! Pas drôle tout ça ! Aujourd'hui il n'irait pas à l'école ! Forcément il serait bien incapable d'ouvrir un livre, prendre un cahier ou tenir un crayon. Ne pas aller à l'école l'aurait bien arrangé hier, mais là...ce n'était pas drôle, surtout qu'il ne pouvait même pas jouer à la maison car saisir un jouet lui était interdit.
 
Durant deux jours sa maman crût que ce qui arrivait à son petit garçon ne durerait pas, que ses mains finiraient par refonctionner comme avant. Mais rien ! Rien du tout ! Les doigts du petit garçon refusaient de se plier et demeuraient raides comme des bouts de bois. On appela le docteur. Ce dernier, après une longue observation des mains du garçonnet, se déclara incompétent. Je ne puis guérir une telle maladie ! déclara    t-il. La maladie des doigts écartés, vous pensez, personne ne connait !

Si le docteur lui même ne parvenait pas à guérir Christou, qui donc pourrait le faire ?
Christou lui-même ? Et pourquoi pas ? Après quatre jours d'inquiétude et durant lesquels notre petit paresseux versa des torrents de larmes et trois longues nuits peuplées de vilains rêves, le garçon entre deux pleurs finit par dire à haute voix :

-          Si seulement je retrouvais l'usage de mes doigts, de mes mains, j'aiderais ma maman, mon papa ! Comme j'aimerais pouvoir à nouveau écrire, tenir un livre de classe et faire comme tous mes petits camarades ! Je pourrais même aider ma mamie à éplucher les haricots, elle qui a tant mal à ses pauvres mains. Je pourrais aussi aider papy à arroser le jardin en lui portant des arrosoirs d'eau.

Tout cela, et bien d'autres choses que l'on fait dans la vie courante, Christou souhaitait de tout son cœur pouvoir le faire ou le refaire un jour. Il le souhaitait si fort que la fée bleue qui, comme toutes les fées, avait l'oreille fine, entendit les paroles du petit garçon. Et, ce soir là, elle revint visiter la chambre de Christou et brandit, une nouvelle fois, sa longue baguette magique. Elle prononça encore quelques paroles incompréhensibles puis, après avoir déposé un bisou sur le front du petit garçon qui dormait, elle disparut d'un seul coup, comme par enchantement.

A son réveil, Christou constata avec bonheur qu'il pouvait fermer ses mains, remuer les doigts, les plier et les déplier à sa guise. Maman ! Maman ! s'écria t-il. Je suis guéri, guéri !

La leçon donnée par la fée fut, sans nul doute, très profitable car, ce matin là, Christou avala à toute vitesse son petit déjeuner. Il n'avait qu'une hâte, aller à l'école et retrouver ses copains de classe. Les jours suivants, comme il l'avait promis, il aida sa maman de son mieux, son papa, sa mamie et son papy.

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