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lundi 29 août 2011

Chapeau-à-sou

Il était, une fois un pauvre homme que tout le
monde appelait Chapeau-à-sou. Car il ne
possédait rien d'autre au monde qu'un vieux
chapeau. Il le tendait sous le nez des gens
pour leur demander de l'argent. Les gens y
jetaient de petites pièces d'argent et,
quelquefois, ils lui donnaient une assiette de
soupe. Ainsi Chapeau-à-sou vivait-il bon an,
mal an.

Un jour, il frappa à la porte d'un homme riche. Il lui tendit son chapeau mais
l'homme riche n'y mit rien du tout. Alors Chapeau-à-sou demanda une assiette
de soupe. L'homme riche se mit à rire :

- Assieds-toi là et regarde-moi manger, cela te nourrira.

Chapeau-à-sou s'assit par terre et regarda l'homme manger, celui-ci était
installé dans un fauteuil, à une grande table. Sur la table il y avait un plat de
boulettes, une marmite de haricots et un beau poulet.

Tout d'abord l'homme se servit de boulettes et prit sa fourchette.
Chapeau-à-sou se souvint tout à coup qu'il connaissait quelques tours de
magie. Il leva son pouce et voilà que les boulettes s'envolèrent de l'assiette,
passèrent par la fenêtre et allèrent se piquer dehors sur les cornes des vaches.
L'homme riche était effrayé. Il ne savait pas que Chapeau-à-sou avait ensorcelé
ses boulettes.

L'homme remplit son assiette de haricots et prit sa cuillère. Chapeau-à-sou leva le
pouce et hop, les haricots se mirent à bourdonner
en l'air. Ils étaient devenus des mouches.
L'homme riche sauta de son siège et grimpa sur la
table pour attraper les mouches. Lorsque enfin il
les eut toutes tuées, il se remit à table. Il était
épuisé et ne savait toujours pas que
Chapeau-à-sou avait ensorcelé ses haricots.

L'homme riche s'occupa alors du poulet qu'il mit
dans son assiette. Il prit son couteau, et Chapeau-à-sou leva encore le pouce. L'homme essayait bien d'enfoncer son couteau, mais il n'y parvenait pas. Le poulet était devenu aussi dur et lourd que de l'acier. Bientôt la sueur perla et se mit à couler sur le front de l'homme riche.

Chapeau-à-sou se leva et dit :

- Tu as dit que je serais nourri à te regarder manger, mais tu manges pas du tout
   et moi, je ne suis pas nourri ! Je vais m'en aller.

Il leva encore le pouce. Alors le poulet vola jusqu'à lui et il partit en se régalant
à pleine bouche. L'homme riche, lui, resta assis devant son assiette vide, et il
n'avait toujours pas compris que Chapeau-à-sou était magicien.

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