Le génie des eaux et les hippocampes
qui se balancent doucement au fond de l'océan. L'un
de vous peut-il m'emmener jusqu'à la mer Baltique ?
Je suis pressé.
- Impossible ! répondirent-ils. Trouve un animal plus
rapide que nous.
- On vous appelle pourtant des chevaux de mer,
répond le génie.
- Oui, nous ressemblons à des chevaux, mais nous
sommes lents et préférons nous promener. Demande
à un dauphin. Il pourra te conduire à ta destination.
- C'est ce que je vais faire, dit le génie des eaux. Alors, promenez-vous bien !
Le génie des eaux et les moules
multitude de moules qui grandissent sur un rocher.
Aucune d'elle ne répondant, le génie des eaux répète
son salut :
- Bonjour, mesdemoiselles !
N'obtenant toujours pas de réponse, il s'écrie :
- Bonjour ! Quelqu'un m'entend-il ?
- Ne crie donc pas comme ça ! s'exclame alors une moule grincheuse. Nous ne sommes pas
sourdes ! ronchonne une autre moule.
- Pardon ! dit le génie des eaux. Vous ne m'avez pas répondu, alors je pensais que vous ne
m'entendiez pas.
- Ecoute, ajoute une moule, nous voulons la paix ! Est-ce si difficile à comprendre ?
Le génie des eaux soupire.
- Un dauphin ? je n'en vois pas, dit une moule. Il n'y en a pas ici.
- Ici non plus ! s'écrient les autres en ricanant.
- Vous n'êtes pas très accueillantes, répond le génie des eaux.
Alors les moules cessent de ricaner.
- Non, c'est ainsi ! disent-elles. Nous faisons la sieste et tu nous déranges.
Penaud, le génie des eaux reprend sa route.
Le génie des eaux et l'étoile de mer
de mer d'un rouge éclatant. Elle est étalée sur un
rocher.
- Bonjour, étoile de mer ! Salue le génie des eaux.
- Tiens de la visite ! murmure l'étoile de mer. Ma jolie
couleur te plaît-elle ? demande-t-elle.
- Oui, elle me plaît bien, répond le génie.
Pourrais-tu me ... commence-t-il, mais l'étoile de
mer l'interrompt.
- Elle te plaît un peu ou beaucoup ?- Oh, beaucoup ! répond poliment le génie des eaux. Mais pourrais-tu...
- Ah bon ! s'écrie l'étoile de mer. C'est sans doute la plus belle couleur de tout l'océan.
Qu'en penses-tu, génie des eaux ?
- Je ne connais pas tout l'océan, répond sincèrement le génie des eaux, et il ajoute :
Peut-tu me dire où trouver un dauphin ? Il faut qu'il me conduise dans la mer Baltique.
- Un dauphin ? demande l'étoile de mer d'une voix aiguë. Tu parles de ces animaux gris,
toujours de bonne humeur ? Ah, non, ils parlent beaucoup trop. Je voulais te dire
encore... continue l'étoile de mer.
Elle parle tant qu'elle ne remarque pas que le génie des eaux est parti depuis longtemps.
Le génie des eaux et la baleine
énorme cétacé qui passe près de lui.
- Quelle est la puce d'eau qui me parle ? dit la baleine.
- C'est moi ! s'écrie le génie des eaux. Je cherche un
dauphin. En as-tu vu un ?
- Un puce cherche un puceron, et il faudrait que je l'aide, souffle la baleine.
Puis elle se reprend :
- Excuse-moi, s'il te plaît. Mon mal de gorge me met de très mauvaise humeur. Je ne peux
plus chanter. Et nous, les baleines, nous sommes réputées pour nos chants.
- J'ai un bon remède contre les maux de gorge, déclare le génie des eaux. Fais un gargarisme
avec de l'eau de mer.
- Ah, répond la baleine. Si j'ouvre grand ma bouche et que je nage, cela devrait m'aider ?
Le génie des eaux approuve.
- Merci et bonne chance dans ta recherche ! dit la baleine en s'éloignant.
Le génie des eaux et le poisson-ballon
- Bonjour ! dit le génie des eaux à un poisson-ballon. Je
suis à la recherche d'un dauphin qui pourra me
conduire rapidement jusqu'à la mer Baltique.
- Moi aussi, je sais nager vite, déclare le poisson.
Regarde !
Il se gonfle d'air et devient aussi rond et gros qu'un ballon,
puis il expulse l'air. Cela le propulse en avant à la vitesse
d'une fusée. Cependant, deux mètres plus loin, l'air s'étant
épuisé, le poisson s'arrête.
- Veux-tu que je te conduise dans la mer Baltique ? demande-t-il au génie des eaux.
- Merci ! répond le génie des eaux, un peu impressionné. Sur une courte distance, tu
es vraiment imbattable, mais pour un voyage aussi long, je crains que ta technique ne
soit pas tout à fait appropriée.
Le génie des eaux et le homard
- Bonjour ! lance les génie des eaux à un homard qui
est en train de déjeuner. Bon appétit !
- Hmpfmmhpf, répond le homard avec la bouche pleine.
Après avoir avalé, il répond :
- Bonjour ! Savais-tu que les homards peuvent être
gauchers ou droitiers ?
- Non, je l'ignorais, répond le génie des eaux.
- Selon le côté où se trouve leur grande pince, ils sont gauchers ou droitiers. Moi, je suis
gaucher, ajoute le homard en agitant sa grande pince gauche.
- Intéressant ! répond poliment le génie des eaux.
- Et toi, es-tu gaucher ou droitier ? demande le homard en faisant cliqueter sa pince droite.
Le génie regarde ses mains.
- Je suis ambidextre, dit-il. Je me sers des deux mains.
- Ca n'existe pas, dit le homard. Je n'en ai pas encore jamais entendu parler.
- Et as-tu déjà entendu parler d'un dauphin ? demande le génie des eaux. Ils n'ont pas de
mains, mais ils peuvent nager très vite. J'en cherche un pour m'emmener dans la mer
Baltique.
- Sans mains ? demande le homard en secouant la tête. Non, jamais entendu parler
d'un tel animal !
Le génie des eaux et le génie annonciateur de naufrage
- Tiens, qui est donc si pressé ? Il me ferait tomber de
mon hamac !
Le génie des eaux regarde autour de lui et découvre un
gros génie annonciateur de naufrage qui se balance
dans les algues.
- Oh, pardon ! répond le génie des eaux. Je suis
vraiment très pressé. Il faut que j'aille jusqu'à la
mer Baltique. Si je ne trouve pas rapidement un
dauphin pour m'emmener, j'arriverai trop tard.
- J'ai eu un dauphin comme animal domestique. Il n'arrêtait pas de jacasser et de faire des
tours d'adresse. Tout cela me donnait le vertige.
- Où est-il maintenant ? demande le génie des eaux, plein d'espoir.
- Je lui ai dit que je n'avais pas besoin d'animal domestique. Alors il est parti retrouver
ses amis.
- Sais-tu où je peux le trouver ?
- On ne trouve pas les dauphins. Ce sont eux qui te trouvent... s'ils le veulent.
Le génie des eaux et la mouette
- Si tu continues à pleurer ainsi, nous aurons bientôt
une marée haute, lui dit alors une mouette.
- Il faut que j'aille aujourd'hui jusqu'à la Baltique, lui répond-il, tristement. Ma grand-mère y fête son
anniversaire, mais je ne trouve pas de dauphin pour
m'y conduire. Seul, je n'y arriverai jamais.
- Hmm ! répond la mouette. As-tu le vertige ?
ajoute-t-elle.
- Non, pas du tout ! rétorque le génie, vexé.
- Alors, je peux t'emmener puisque tu n'as pas peur de l'altitude.
Le génie des eaux est ravi. Il se hisse sur le dos de la mouette, qui s'envole immédiatement.
Elle vole longtemps puis dépose le génie des eaux dans la mer Baltique.
- Merci, jolie mouette ! s'écrie-t-il en regagnant les profondeurs de la mer. Ah, enfin de
l'eau ! pense-t-il alors. Je suis un génie des eaux, pas un génie des airs.
Mini-histoires (VEMAG)
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