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jeudi 22 mars 2012

Le printemps, le vieillard et le petit oiseau de fer

Il était une fois une petite mésange. Elle souffrait
du froid et de la faim pendant l'hiver glacé du
Nord. Un jour, voletant, elle aperçut une
maisonnette. Elle se posa sur le toit et vit par la
cheminée un vieux qui forgeait une hache. Elle
interpella le vieillard :

- Grand-père, grand-père, dis, n'as-tu pas froid ?

Le vieux regarda autour de lui, ne vit rien, leva la tête et dit :

- Qui me parle ? Rentre par la porte si tu es un homme !
- Je ne suis pas un homme, je suis une mésange. Je suis venue te voir car j'ai un
   grand service à te demander. Je vois que tu vis dans le froid et que tu n'as pas
   grand-chose à manger. Fabrique-moi dans ta forge des ailes en fer, un bec en
   fer et des pattes en fer. Je les mettrai et je volerai chez le maître des nuages. Il
   a sept filles. Les sept filles ont sept sacs. Dans chaque sac, il y a des nuages
   chauds qui apportent le beau temps aux hommes. Je volerai un des sacs pendant
   que les filles des nuages dormiront.

Ainsi fut fait. La mésange mit les ailes en fer,
le bec et les pattes en fer et s'envola à
tire-d'aile vers le sud. Le voyage dura
longtemps. Un jour, elle vit apparaître devant
elle un grand nuage blanc sur lequel étaient
assises sept jeunes filles. Aux pieds de
chacune d'elles était posé un sac rempli de
nuages chauds. La mésange se mit à faire
une prière :

- Maître des nuages, aide-moi à prendre un sac de nuages chauds. Fais que les
   jeunes filles s'endorment au plus vite.

La mésange avait à peine fini sa prière que l'aînée des jeunes filles déclara en bâillant :

- Ah, mes soeurs, qu'est-ce que j'ai sommeil !

Les soeurs se dirent la même chose :

- Ah, nous aussi, qu'est-ce que nous avons sommeil !

Et elles s'endormirent. La mésange
s'approcha aussitôt du sac de la
cadette et l'ouvrit. Une multitude
de nuages se répandirent dans le
ciel, et la mésange s'envola en
direction de la maison du vieux.
Arrivés à destination, elle vit le
vieux se promener dans le jardin
derrière sa maison, vêtu d'une simple chemise, pendant qu'un soleil radieux apparaissait derrière les nuages.

- Alors grand-père, as-tu chaud maintenant ? demanda l'oiseau.
- Très chaud ! Bravo, petite mésange !

C'est depuis cette aventure que l'on dit que le beau temps nous est apporté du ciel 
par la mésange.

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