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lundi 14 mars 2011

Le vilain petit canard

Après avoir longtemps couvé, une cane vit enfin naître ses canetons.
Ils étaient tous d'un jaune magnifique, sauf un, si foncé et si laid, que tous les
animaux de la ferme se pressaient pour le voir. Le
caneton ne s'en inquièta pas et partit tout joyeux
à la mare avec la couvée. La nouvelle se répandit
très vite et le caneton devint la risée de toute la ferme.

- Mais d'où sort-il ? se demandaient les animaux.
   Nous n'avons jamais vu un animal aussi laid !
   Qu'il est vilain ! Il vient peut-être d'une autre
   planète ?

Les moqueries et les insultes se répétaient tous les
jours... Jusqu'au jour où, lassé, le vilain petit canard décida de partir. Un soir d'été, il quitta la ferme le coeur serré.

- Tu es complètement fou ! lui dit un oiseau. Ne sais-tu pas que le monde est
   plein de dangers ?

- Cela m'est égal ! répondit le vilain petit canard. Quel que soit l'endroit où j'irai,
   cela ne pourra jamais être pire qu'ici !

Mais l'oiseau avait bien raison ! Quand la nuit
tomba, la forêt se transforma en un horrible
lieu peuplé de monstres plus terrifiants les
uns que les autres.

- Au secours ! j'ai peur ! gémit le vilain petit
   canard en se bouchant les oreilles avec ses ailes.

Mais les bruits terrifiants de la nuit étaient pour la plupart sortis de son
imagination, le petit matin lui fit connaître une frayeur encore plus grande.
Un chasseur arriva sur une barque et lâcha son énorme chien qui ne tarda
pas à repérer la trace du vilain petit canard.

- Il va me dévorer ! gémit le caneton en se cachant sous les roseaux.

Le chien était sur le point de le découvrir, lorsque... une main l'attrapa très
délicatement, lui épargnant ainsi une mort certaine. C'était une promeneuse
qui visitait la région et qui avait observé toute la scène.

- Quel étrange animal ! je vais le ramener chez moi pour le montrer à mes
   amis, se dit-elle.

Mais après l'avoir bien regardé, elle se dit :

- Il est tellement laid que je ferai bien mieux de le laisser ici !

Cette fois, c'était sûr, personne n'aimerait jamais le vilain petit canard !
L'automne arriva, puis l'hiver s'installa. Il faisait un peu plus froid chaque jour
et les animaux de la forêt commençaient à rentrer dans leurs terriers pour
passer l'hiver.

- Venez mes chéris ! dit maman lièvre à ses petits. Venez vous mettre au chaud !

- C'est aussi ce que je vais faire ! dit la taupe en disparaissant dans son terrier.

Et le vilain petit canard fut le seul animal qui n'avait pas de maison pour l'hiver.

- Je vais mourir frigorifié, se dit-il.

Heureusement, un bûcheron eut pitié de lui.

- Glisse-toi bien au chaud dans ma poche, dit-il, en reprenant le volant de son camion.

Et le vilain petit canard passa tout l'hiver chez le bûcheron. Au printemps,
l'homme le déposa près du lac où il l'avait trouvé et lui rendit sa liberté :

- Te voilà maintenant assez grand pour retrouver ta famille, lui dit-il.

Pendant tout ce temps, le vilain petit canard avait grandi. Et quelle immense
surprise lorsqu'il vit son reflet dans l'eau du lac.

- C'est incroyable ! s'exclama-t-il, je suis un cygne !

A partir de ce jour, il fit l'admiration de tous les animaux du lac.

3 commentaires:

  1. Coin coin

    Très jolie adaptation du conte d'Andersen. Merci : j'ai pris plaisir à vous lire.

    Je men vais, glissant sur mon Ille-et-Vilaine, pas tant que ça
    :-)

    Au revoir

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  2. Merci..superbe histoire je ne l 'ai jamais entendu cette version ..mes petits loulous ont apprécier.

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  3. Merci j'aime bien cette version...ainsi que mes petits loulous...

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