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samedi 19 mars 2011

Jack le paresseux

Il était une fois un garçon du nom de Jack qui vivait
avec sa mère. Ils étaient très pauvre et la vieille
dame gagnait sa vie en filant. Mais Jack était si
paresseux qu'il ne faisait rien excepté se dorer au
soleil en été et s'asseoir au coin du feu en hiver.
Tout le monde l'appelait Jack le paresseux.

Un lundi, sa mère le menaça de le chasser de la
maison s'il ne travaillait pas pour gagner sa soupe.
Le lendemain, Jack sortit et loua ses services à un
fermier pour quelques sous. Mais comme il n'avait 
jamais eu d'argent auparavant, en chemin, il laissa tomber les sous dans le ruisseau.

- Petit imbécile ! lui dit sa mère. Tu aurais dû mettre l'argent dans ta poche.

- Ce sera pour la prochaine fois, répliqua Jack.

Le mercredi, Jack sortit de nouveau et
travailla pour un vacher qui le paya avec
un pot de lait. Jack mit le pot dans la
grande poche de sa veste mais le lait
se répandit.

- Mon dieu ! soupira la mère. Tu aurais dû le
   poser sur la tête.

- Ce sera pour la prochaine fois, répliqua Jack.

Le jeudi, Jack travailla pour un fermier qui le paya avec un fromage crémeux. Le
soir, Jack rentra chez lui, le fromage posé sur la tête. Quand il arriva, une partie
du fromage était tombée et ce qui restait était collé à ses cheveux.

- Oh non ! s'écria la mère. Tu aurais dû le tenir soigneusement entre les mains.

- Ce sera pour la prochaine fois, répliqua Jack.

Le vendredi, Jack travailla pour un boulanger qui lui donna en échange un énorme
matou. Jack essaya de le tenir soigneusement entre les mains mais le matou le
griffa si bien qu'il dut le lâcher. Quand il rentra chez lui, sa mère lui dit :

- Pour l'amour du ciel, Jack, tu aurais dû le traîner au bout d'une ficelle.

- Ce sera pour la prochaine fois, répliqua Jack.

Le samedi, Jack travailla pour un boucher qui le paya avec une épaule de mouton.
Jack attacha l'épaule à une ficelle et la traîna dans la poussière. Lorsqu'il rentra
chez lui, la viande était immangeable. Cette fois-ci, la mère était à bout de patience
car le lendemain, dimanche, il n'y avait que du chou pour dîner.

- Tête de mule ! cria-t-elle. Tu aurais dû porter la viande sur l'épaule.

- Ce sera pour la prochaine fois, répliqua Jack.

Le lundi suivant, Jack travailla pour un
bouvier qui lui donna un âne pour sa
peine. Jack parvint à hisser l'âne sur
son épaule et il revint péniblement au
logis. Par le plus grand des hasards, il
passa devant la maison d'un homme
riche dont la fille unique, très belle, était
sourde et muette.

Selon le médecin, si elle riait simplement une fois, elle serait guérie. Or, elle n'avait jamais ri de sa vie. Fort heureusement, elle regardait par la fenêtre au
moment où Jack passait avec son âne. Le spectacle lui parut si étrange qu'elle
éclata de rire et, aussitôt, retrouva la parole et l'ouïe. Quelle joie dans la maisonnée.

Très bientôt, Jack le paresseux épousa la belle jeune fille. Tous deux vécurent dans
une grande maison où ils ne manquèrent de rien. Quant à la mère de jack, elle
habita avec eux et fut heureuse jusqu'à la fin de ses jours.

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