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vendredi 15 février 2013

Georges, le fantôme du château

Georges est enfermé

Tous les soirs à minuit pile, Georges, le fantôme du
château, sort de son coffre et se cogne la tête sur
une grosse poutre.

- Aïe ! s'écrie-t-il. Aujourd'hui, je vais hanter la
   salle de bal.

Georges plane jusqu'à la porte du grenier.

- Tiens, depuis quand cette porte est-elle fermée ? s'étonne-t-il.

Il sort son trousseau de clés et les essaie toutes l'une après l'autre. Alors qu'il reste encore deux clés à essayer, l'horloge du château sonne une heure.

- Ah ! soupire le fantôme, l'heure des revenants est déjà terminée.

De retour dans son coffre, Georges pense :

- Au fait, les fantômes peuvent passer à travers les portes fermées. C'est trop bête !
  Pourquoi n'y ai-je pas pensé ?


Georges s'embrouille

Tous les soirs à minuit pile, Georges, le fantôme
du château, sort de son coffre et se cogne la tête
sur une grosse poutre.

- Aïe ! s'écrie-t-il. Aujourd'hui, je monte sur le toit.

Avec ses habits flottants, il plane jusqu'à la cheminée.
Soudain, Georges est saisi par un souffle de vent et
entraîné par-dessus le toit.

- Ouille ! s'écrie-t-il.

Il se cogne et son drap blanc reste accroché au paratonnerre. Georges tire et gigote en
tous sens, mais à chaque mouvement, le drap s'emmêle davantage. A une heure moins cinq,
Georges déploie ses dernières forces et tire encore une fois. Le vieux drap se déchire et le
fantôme est enfin libre. Vite, il se précipite jusqu'à son coffre et referme le couvercle au
moment précis où un heure sonne à l'horloge du château.


Georges dans la baignoire

Tous les soirs à minuit pile, Georges, le fantôme
du château, sort de son coffre et se cogne la tête
sur une grosse poutre.

- Aïe ! s'écrie-t-il. Aujourd'hui, je vais laver les
   taches de mon drap.

Le fantôme plane jusqu'à la salle de bains et s'assied
dans la baignoire. Puis il tourne le robinet doré avec le
point bleu. Instantanément, le tuyau comme un serpent argenté semble
reprendre vie et la pomme de douche éclabousse le fantôme d'eau glacée.

- Ouille, piaille Georges, effrayé. Ouille ! Stop !

Vite, il referme le robinet. Ruisselant, pleurnichant et claquant des dents, Georges retourne
en planant jusqu'à son coffre. En tout cas, les taches sont parties.

Georges fait de la bicyclette

Tous les soirs à minuit pile, Georges, le fantôme
du château, sort de son coffre et se cogne la tête
sur une grosse poutre.

- Aïe ! s'écrit-t-il en tâtant la grosse bosse qui
   orne maintenant sa tête. Aujourd'hui, je vais faire
   du vélo dans la cour du château.

Dans la cour éclairée par la lune, Georges saute sur la selle du vélo rouillé et appuie sur les pédales de toute la force de ses pieds osseux.

- Plus vite, plus vite ! jubile-t-il.

Malheureusement, son drap blanc s'accroche dans les rayons du vélo.

- Oh ! a-t-il juste le temps de crier avant de décrire un grand arc par-dessus le guidon et
   d'atterrir brutalement sur le sol. Aïe ! s'écrie-t-il, et il tâte la seconde bosse qui a poussé  
   sur sa tête. Je me suis fait suffisamment de bosses pour aujourd'hui.

Georges, le fantôme du château (Mini-hitoires - Ulrike Rogler / VEMAG Verlags

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