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mercredi 11 mai 2016

Histoires courtes

Besoin d'aide

Un jour, un paysan qui vivait au bord d'un fleuve fut pris dans une
inondation. L'eau monta d'abord petit à petit, puis, comme une digue
vint à lâcher, il se retrouva totalement submergé. Son seul refuge fut
le toit de sa maison. Là, il s'adressa à dieu :

- J'ai toujours honnêtement travaillé ! Je n'ai jamais fait de mal à
  quiconque ! Tu dois m'aider !

A ce moment-là, un voisin dans sa barque s'approcha et lui propose
de monter à bord. L'homme refusa son aide.

- Dieu va me secourir... Va sauver quelqu'un d'autre ! lui cria-t-il.

Une heure plus tard, ce fut le maire du village d'à côté qui vint et lui
proposa également de le faire monter dans son embarcation. L'homme
lui fit la même réponse. Puis ce fut un oncle qui vint à lui, s'étant dit
que son neveu avait peut-être besoin d'aide. Lui aussi se vit répondre
la même chose. Il reprit donc ses rames et s'éloigna.

A la tombée du soir, l'homme avait déjà de l'eau au mollet et il
comprit que sa fin était proche. Une dernière foi, il s'adressa à Dieu :

- Tu es injuste ! Pour une fois que je te demandais quelque chose, tu
  m'as abandonné !

Alors, Dieu, sortant de sa réserve habituelle, lui répondit :

- Là, je crois bien que c'est toi qui es injuste ! Je t'ai envoyé trois
  barques et tu n'as voulu monter dans aucune d'elles !


Le hareng et l'intelligence

Un marchand racontait à qui voulait l'entendre qu'il avait un secret
pour rendre les gens intelligents. Une femme qui manquait cruellement
d'intelligence depuis qu'elle était née entendit parler de lui et vint le voir.

- C'est tout simple, lui dit-il. Il faut manger des têtes de hareng.
- C'est tout ? demanda la femme.
- C'est aussi simple que cela, répondit-il.

Elle lui en acheta six et rentra chez elle. Une semaine plus tard, elle
revint le voir.

- Votre méthode n'a eu aucun résultat, se plaignit-elle. Je me sens
  toujours aussi stupide...
- C'est que vous n'en avez pas mangé assez ! lui répondit le marchand
  imperturbable.

Elle se laissa convaincre et en acheta une douzaine, puis s'en retourna
chez elle. Mais cette fois, elle n'attendit pas une semaine pour revenir
le voir. Dès le lendemain matin, elle faisait irruption dans la boutique.

- Tu n'es qu'un voleur ! s'écria-t-elle. Tu vends les têtes de hareng un
  rouble pièce, alors qu'un hareng entier ne vaut qu'un demi-rouble !
- Eh bien, tu vois que ma méthode marche ! Tu commences à devenir
  intelligente !

Mille ans de contes pour rire (Milan Jeunesse)

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